6 565 mètres. C’est la distance que parcours l’eau du bief, puisée dans la Vidrézonne, depuis le captage sur la commune de Verrières-en-Forez au-dessus de Drutel, jusqu’au bord de l’étang de Vidrieux, avec une incursion frontalière sur les communes d’Ecotay l’Olme et de Saint-Thomas-la-Garde. Jamais chiffre n’a été aussi précis. Tout a commencé en mars 2012 pour Robert Balahy, montbrisonnais mais lézignois de l’enfance, membre de l’association de pêche « l’Hameçon de Vidrieux », qui a remarqué que le tracé du bief (bien que l’ouvrage date du XIIIe siècle) était inexistant sur les registres cadastraux, au début et à la fin de son parcours. Seule était notifiée la partie allant de Quérézieux au Perron. Avec le double atout de son expérience professionnelle de dessinateur et conducteur de travaux dans le bâtiment et du temps que lui accorde la retraite, il s’est lancé dans ce travail qui s’est révélé fastidieux, gigantesque et qu’il a voulu minutieux. Deux années ! Ce fut le temps nécessaire à cette entreprise qu’il vient tout juste de terminer. Muni d’un odomètre, il a suivi tout ce long tracé, avec quelques zones difficiles à traverser, notamment vers le bois d’Hatier où l’abondance de ronces bloquait la roulette et son cheminement. Tout est maintenant notifié sur ses plans cadastraux qu’il a agrandis quatre fois, passant du 1/5000e au 1/1250e, avec des tracés de couleurs différentes suivant la constitution du bief : bleu pour une fosse dans la terre ou le rocher, rose pour les passages en tuyaux PVC de diamètre 450 annelé, vert pour une fosse maçonnée des deux cotés, marron pour les caniveaux maçonnés quatre faces… autant de couleur que de diversité dans l’ouvrage. Au total sept plans : cinq du relevé linéaire du bief, un de l’étang avec ses sept postes de pêche et la réserve, un du détail des constructions (plan de la loge, du local de vidange…), le tout accompagné d’un manuscrit explicatif ! Un véritable trésor, dorénavant numérisé, pour l’association de pêche, qui voit dans ce support une base de données essentielles pour l’organisation des travaux d’entretien du bief. Et la municipalité lézignoise, propriétaire de l’étang et du bief, apprécie ce complément d’informations, digne du travail d’un professionnel. Alors à Maryse Perrier, maire de la commune, d’estimer grandement « ce travail pointu et conséquent » et de féliciter, avec M. Balahy, l’association de pêche « gardienne du patrimoine de l’étang ».
Nathalie TOULY (février 2014)