Gérard Meunier, septuagénaire, cultive la vigne depuis son plus jeune âge. Et il vinifie lui-même son vin. Il y a une vingtaine d’années, bien qu’artisan- maçon de métier, il cumulait près de 15 000 pieds de vigne travaillés pour une production qu’il vendait aussi à la coopérative.

« Mon père Joseph m’a transmis son savoir qu’il tenait de son père et du sien avant lui. Il était agriculteur mais travaillait la moitié de son temps dans les vignes des autres avec ses deux chevaux, sur la commune, à Montbrison, Savigneux… »

Au début du mois de mars, avec les prémices du printemps, le cycle du travail dans la vigne a repris. Première étape de l’année : la taille. Trois types de taillage existent suivant la région et le cépage : taillage en cordon (treille), en gobelet et en baguette. C’est ce dernier procédé qui est fréquemment utilisé sur les quelques carrés de vignes qui subsistent encore aujourd’hui sur la commune (1).

« L’ancienne baguette est coupée. Sur le cep, on ne laisse qu’une ou deux coursonnes (rameau taillé court) et une baguette plus longue taillée après deux ou trois bourgeons. » précise Gérard Meunier.

Cette baguette est ensuite attachée horizontalement sur le fil de fer, en un nœud simple et savant à la fois, avec une branche souple d’osier, coupée fraîchement. Ce geste est répété sur les 4 500 pieds de vigne que ce vigneron cultive encore, par passion et pour le plaisir de faire perdurer cette belle tradition ancestrale.

« Le travail de la vigne n’est pas salissant et ce n’est pas pénible » affirme-t-il.

Prochaine étape dans la vigne : le remontage des rangs et l’ébourgeonnage vers le mois d’avril.

Nathalie TOULY (mars 2017)

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