Depuis les premiers jours de la guerre, le drapeau ukrainien flotte sur la façade de la maire, au côté du drapeau français.
Rencontre avec Patrick Romestaing, maire
-Un élan de solidarité pour l'Ukraine anime tout votre village ?
"Dès le début, la municipalité s'est sentie solidaire de l'Ukraine et de toutes les actions qui pouvaient être envisagées.
Lorsque Nelly et Claire m'ont contacté pour former un collectif pour l'Ukraine, je les ai accompagnées au maximum au nom de la commune, afin de faciliter leurs démarches. Ainsi 5 familles, soit 15 personnes sont arrivées à Lézigneux. Quatre sont en famille d'accueil et une dans une maison mise à disposition gracieusement par la commune."
-Parlez-nous justement de ce lieu de vie.
"A son décès il y a un an, Jean-Paul Crozet a donné à la commune sa maison d'habitation au cœur du village avec le souhait qu'elle devienne un lieu associatif. Pour une maman ukrainienne Tania, afin qu'elle soit plus tranquille avec ses trois enfants dont son bébé de six mois, nous l'avons préparée pour l'accueillir avec sa petite famille. La solidarité du village a permis de la meubler, de remplir les placards, les agents municipaux ont fait des travaux intérieurs et extérieurs, un artisan local a œuvré gracieusement pour réparer le chauffage. Cette maison devient au fil des jours un point central pour les réfugiés ukrainiens de Lézigneux qui se retrouvent notamment pour partager un repas ensemble après les cours de français."
-Une aide a été attribuée par Loire-Forez agglo ?
"Loire-Forez agglo a dégagé une enveloppe de 100 000 euros à disposition des associations qui aident des Ukrainiens sur son territoire. Le collectif de Lézigneux va recevoir une enveloppe de 10 000 € qui va couvrir une partie des frais listés pour les mois à venir."
-Comment chacun peut continuer à aider ?
"Les dons en argent peuvent être adressés au collectif, c'est leur besoin majeur du moment. Nous avons reçu en mairie beaucoup de produits d'hygiène, de médicaments qui ont été relayés par l'agglo aux pompiers humanitaires français. Cela se poursuit."
N. T. (Avril 2022)