GAEC des Essarts : une salle de traite robotisée

 

 

Roland et Jean-Jacques Bayle, exploitants du GAEC « Des Essarts » établi sur la commune au lieu-dit Les Plaines ont, il y a quelques mois, fondamentalement modifié et modernisé leur méthode de traite en installant un système de traite robotisé, formule innovatrice et reprise dans huit exploitations du département depuis lors. Plus besoin de présence humaine indispensable, un bras articulé s’occupe du déroulement de la traite, 24 heures sur 24. Mais avant cela, tout un processus a été instauré.

 

L’installation

 

Plus de Marguerite ou de Noiraude pour reconnaître les vaches, mais un numéro qui les différencie, numéro notifié à l’oreille de l’animal et mémorisé dans le collier électronique passé à leur cou. Chaque bête est référencée dans le programme de l’ordinateur qui gère la fréquence des passages à la traite. Les laitières vont en salle de traite de façon volontaire, à l’heure qui leur convient, certaines deux fois par jour et d’autres jusqu’à cinq fois, selon la quantité de lait (importante après le vêlage, jusqu’à 50 litres par jour) et le programme individuel préétabli. Pour se faire, un système de « porte à franchir » détecte chaque animal et régule l’accès à la salle. Car c’est bien la gourmandise qui les guide en ces lieux : un aliment à base de colza et de déchets de maïs est distribué durant la traite, telle une récompense dont elles raffolent !

 

La traite

 

En salle de traite, un bras articulé avec lecture double laser et caméra détecte les quatre trayons pour une analyse en trois dimensions. S’ensuit le nettoyage des pis et des trayons puis la pose des gobelets trayeurs sur chaque trayon. En direct sur l’écran tactile s’affiche la lecture de la traite : quantité de lait par quartier, sa qualité... Le lait analysé en permanence est détourné « en biche » au moindre soucis. Chaque traite dure de 6 à 7 minutes et le système est lavé entre chaque passage.

 

Rencontre avec Jean-Jacques et Roland

 

"- Pourquoi une telle installation ?

 

Jean-Jacques :  - Cet investissement majeur a été fait pour palier au manque de main d’œuvre et pour optimiser un gain de temps toujours recherché, tout en diminuant la pénibilité du travail. Et aussi afin d’augmenter la productivité avant la suppression des quotas laitiers annoncée par la commission européenne de l’agriculture pour 2015. Quotas qui sont fixés actuellement suivant l’historique et les investissements de l’exploitation et que nous devons respecter.

 

Rolland :  - L’installation peut accueillir jusqu’à soixante-cinq vaches. A ce jour, cinquante et une des cinquante-huit laitières de notre cheptel sont traites quotidiennement. Si notre présence est moins contraignante, nous surveillons régulièrement sur l’écran le déroulement de la traite et nous allons, par exemple, chercher les rares bêtes signalées à l’écran qui ne se sont pas présentées. Et avec ce logiciel de gestion du troupeau, nous récoltons une foule de données… qui seraient longues à énumérer. »

Nathali TOULY

Diaporama