Dernière fournée dans le four bâti : 1964 - 2013 ou la vie d’un four maçonné

Pendant presque cinquante ans, chaque nuit, il a cuit le pain quotidien de plusieurs générations de Lézignois. Successivement, trois boulangers ont œuvré à ses cotés : Jean Clavelloux durant trente années, Jean-Yves Micard pendant huit ans et Dominique Voisset jusqu’à ce jour. Une multitude d’apprentis ont appris, à son contact, le savoir faire de la cuisson. Mais depuis quelques jours, au fournil, le boulanger a cédé la place aux maçons. Les burineurs ont remplacé les pelles à défourner, les murs raisonnent du vacarme vibrant des machines alors que le doux crépitement du « chant du pain »,  lorsqu’il est tout chaud au sortir du four, s’est interrompu.

 

Ce géant bâti à l’ancienne en briques en 1964, avec l’assistance de l’entreprise de maçonnerie lézignoise de Joseph Roux, est tombé démoli par … le petit fils du maçon, Nicolas Roux, dirigeant de l’entreprise aujourd’hui.

 

Cependant, dans trois semaines, à la réouverture de la boulangerie, la porte du fournil laissera entrevoir un four flambant neuf, plus économique, très fonctionnel, doté de qualités de cuisson moderne. Une petite merveille que devrait facilement « apprivoiser » Dominique Voisset qui a déjà travaillé, auparavant, sur un modèle similaire.

Nathalie TOULY

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