Sapeurs pompiers, plus qu’une vocation, c’est un mode de vie pour Alexandra et Stéphane Chauve, respectivement caporal-chef et lieutenant au SDIS à la caserne de Montbrison. Leur quotidien, leur vie de famille, sont rythmés par leur volontariat et leur implication quasi journalière. Ils jonglent avec les horaires, leur présence alternée à la caserne les fins de semaine… Une vocation filiale, transmise par leurs pères et qu’ils partagent en couple.

 

 

« Il n’y a pas de différences entre un homme et une femme sur les interventions »

 

 

Alexandra a suivi les traces de son papa, pompier volontaire durant trente années à la caserne de Montbrison. Elle a débuté sa formation à 16 ans, en 1997, à Andrézieux-Bouthéon. Aide-soignante de nuit à l’hôpital de Montbrison, à mi-temps, elle s’implique totalement dans son volontariat de sapeur pompier, sa vocation première. Maman de trois garçons, elle enchaîne les nuits, les astreintes, le temps obligatoire à la caserne… C’est durant sa formation qu’elle a rencontré l’homme de sa vie, alors formateur.

 

 

Stéphane travaille à temps plein à Nestlé Purina, en qualité d’ouvrier de production et d’animateur de sécurité. Depuis 24 ans, il est sapeur pompier volontaire et, tout dernièrement, il a été promu lieutenant. Au mois de juillet à Aix-en-Provence, en présence du ministre de l’intérieur M. Caseneuve, a eu lieu le baptême de la promotion des officiers 2013, moment très protocolaire mais fort en émotion pour Stéphane. Cet homme du feu s’implique totalement et largement dans sa passion. Il est depuis six ans le président de l’amicale des sapeurs pompiers de la caserne de Montbrison.

 

Qu’est-ce que l’amicale des sapeurs pompiers ?

 

Stéphane Chauve :

 

« L’amicale des sapeurs pompiers de Montbrison est une association de loi 1901, formée de onze membres. Elle gère les activités en dehors « du professionnel » afin de créer des liens et une cohésion du groupe. Elle a pour vocation d’améliorer le quotidien à la caserne, en ayant notamment contribué au financement de la salle de repos avec télé, à l’achat de matériels de sport en caserne, d’un barbecue… L’association organise également l’arbre de Noël des pompiers qui représente la plus grosse partie de son budget. Aussi, durant l’année, deux manifestations principales sont orchestrées afin de renflouer les caisses : l’organisation de la Saint-Sylvestre et les calendriers des pompiers. Imprimés à sept mille exemplaires, ils sont distribués en un porte à porte dans les communes alentours par les sapeurs pompiers de la caserne de Montbrison. »

 

Pêle-mêle de chiffres :

 

- 108 heures d’astreinte par mois

 

- 0,73 centimes d’euro l’heure d’astreinte (journée, nuit, week-end)

 

- 12 heures en caserne par mois

 

- 4 € l’heure de présence.

 

- un dimanche par mois de manœuvre de 8 h à 12 h avec tous les volontaires

 

 

- 70 sapeurs pompiers à la caserne de Montbrison dont une vingtaine de professionnels

 


« Professionnel ou volontaire, c’est le gradé qui commande »

 

 

- 10 ans, c’est le temps moyen du volontariat

 

- PFR (prestation fidélisation et reconnaissance) :

 

Au bout de 20 ans 450 € par an

 

Au bout de 25 ans 900 € par an

 

- 18 ans, âge de recrutement dans le département

 

 

Une journée à la caserne :

 

- 7 h à 8 h rassemblement et affectation (ambulance, fourgon…)

 

- manœuvres, exercices selon le thème du jour

 

- 10 h à 12 h sport, avec deux journées piscine

 

- repas

 

- 14 h rassemblement, réaffectation

 

- entretien des bâtiments, du véhicule. Tous les lundi, nettoyage total de l’ambulance.

 

- sport

 

 

Un peu d’histoire :

 

 

 

830 : Charlemagne instaure un service de veilleurs de nuit qui donne l’alerte en sonnant un cloche en cas d’incendie

 

1524 : sous François 1er  des quarteniers sont responsables de leur quartier avec à leur domicile seaux, cordes, échelles…

 

1670 : « les filles publiques », dès que retentit le tocsin, doivent se rendre sur les lieux du sinistre pour participer à la chaine. Les véritables pompiers de l’époque sont les moines.

 

1716 : 1er corps de lutte  de « Gardes pompes »

 

1831 : (loi) deux corps : les pompiers municipaux et les volontaires de la garde nationale

 

1925 : (décret) association de plusieurs communes pour entretenir un corps (prémices de l’intercommunalité)

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