Vendanges au cœur du village.

De nos jours, il subsiste encore une vigne dont les prémices des flamboiements de l’automne parent magnifiquement l’entrée du village lézignois, celle de René Faverjon. Autant par tradition que sentimentalement, René entretient toujours quelques rangées de ceps plantés en 1953 par son père Jean-Baptiste.

 

« Je m’en souviens très bien. A cette époque 3500 pieds de gamay, achetés en Beaujolais, ont été plantés sur un sol miné : une première passe à la bêche, puis une autre, en dessous,  à « la mare » (comme une barre à mine), pour avoisiner une profondeur de 60 cm. Un bien dur labeur !

 

Et le vin récolté était pour la consommation personnelle, mais aussi vendu aux bistrotiers lézignois et à quelques autres cafés de Moingt. Tout le monde vendait un peu de vin, c’était alors une source de revenus appréciable. »

 

Aujourd’hui, c’est le dernier souffle d’une époque révolue qui perdure encore grâce à quelques nostalgiques du passé. C’est un lien fraternel, amical, qui a réuni mardi 30 septembre, les vendangeurs autour de la cueillette des raisins. Avec toutefois un brin de nostalgie : « Nous ne sommes plus que des retraités dans la vigne! Il n’y a plus de jolie demoiselle pour faire la « batiole » (gentille tradition qui, pour tout raisin oublié, consistait à faire rebondir les fesses de la demoiselle sur un piquet de la vigne !) »

 

Quant à la gourmandise avec l'incontournable « pâté des vendanges » aux pommes, elle est toujours bien là !

                                             Nathalie TOULY (septembre 2014)