Chaque année Martine Cador réalise une magnifique crèche provençale.

L’imposante et large table de billard trônant au milieu de la pièce est tout juste assez grande pour contenir la magnifique crèche que réalise, chaque Noël, Martine Cador, mélange de scènes provençales et de sites lézignois reconstitués, animés avec plus de deux-cents santons artisanaux. L’ambiance symbolique et sentimentale de la mise en scène tourne autour de la pièce maîtresse : l’étable, confectionnée avec le support de deux petites fourches de bois, par le papa de Martine Jean Jay, alors qu’il n’était encore qu’un enfant. Ainsi, depuis 70 ans, tous les mois de décembre, au fil des générations, cette étable a annoncé Noël et la nativité dans la famille. Et depuis quelques années, elle est magnifiée au milieu d’un décor féérique et santonnier. Car les santons provençaux sont une passion pour Martine qui se rend au mois d’octobre à la foire « Gard aux santons » de Nîmes. Elle y rencontre les artisans, créateurs de ces personnages du terroir, dont la beauté et la délicatesse du détail reflètent au plus près des moments de vie quotidienne. Devant cette magnifique crèche, le regard s’attarde et l’on découvre une multitude de détails plus beaux les uns que les autres : la cueillette des olives, le moulin de Daudet et sa roue à eau qui tourne, les Rois Mages, la chapelle de Vidrieux avec ses bancs, son autel et son livre de messe, le lavoir et les lavandières, la transhumance et son cortège de moutons dont la plupart sont très anciens, datant de l’époque des crèches Devineau, ovins faits de plâtre avec des pattes en bois… A chaque Noël, une nouvelle scène intègre le décor. Cette année, c’est une forge, réalisée par un santonnier sur une demande de Martine, en hommage au métier de son papa qui était charron.  Une bâtisse au toit de tôles, un soufflet, des roues en bois ferrées, le charron au travail, le tout magnifié par une minuscule veilleuse rouge qui donne l’illusion du feu dans l’âtre. Car Robert, son mari, apporte son aide pour l’approche plus technique de l’éclairage de l‘ensemble. Et grâce à internet, Martine achète, restaure et répare avec de l’argile qui sèche à l’air, repeint, échange, rencontre d’autres passionnés de santons « Les fadas des santons et crèches de Provence » qui se retrouvent une fois l’an à Tarascon.

 

Aussi comme l’affirme Robert avec humour, « à la maison c’est Noël toute l’année ! »

(Nathalie TOULY, décembre 2014)

Diaporama