Comme chaque année, Gilbert et son alambic ambulant de 1947, accompagné de Jean-Louis (de Champanet-le-Milieu), sillonnent la région pour la campagne de distillation.
Rappelons que le privilège des bouilleurs de cru (ceux qui apportent les jus fermentés) cessera à partir du 1er janvier 2013.
Cet ancien privilège remonte à Napoléon 1er qui accorda à ses soldats et leurs descendants le droit de produire leurs eaux-de-vie, exonérées de taxes pour la distillation à raison de 10 litres d'alcool à 100° ou, pratiquement, de 20 litres à 50°.
Depuis 1960, pour tenter de limiter l'alcoolisme alors un véritable fléau, la transmission du privilège entre générations est supprimée, seul le conjoint survivant pouvant en user jusqu'à sa mort.
Par conséquent, seules les personnes ayant le privilège en 1959, ou leur conjoint, ont pu en bénéficier jusqu'à maintenant. Mais leur nombre diminue au fil du temps, et de toute façon il n'y aura plus de privilège à partir de 2013, ce qui met en danger le métier de distillateur ambulant, dont le nombre a déjà considérablement diminué avec la disparition progressive des bouilleurs de cru.
Par contre, nous pouvons tous recourir à la distillation de nos eaux-de-vie lors de ces campagnes…
01 Gilbert prépare les DSA (Document Simplifié d'Accompagnement)
02 Jean-louis charge une cucurbite
03 Jean-Louis remet le couvercle de la cucurbite
04 L'Eau-de-Vie scintille de mille feux et éveille nos sens : vue, odorat, et bientôt le goût…
à savourer sans excès !